Quand vous êtes freelance, consultant ou travailleur en quête de liberté professionnelle, deux formes juridiques s’offrent à vous en France. Il s’agit de l’emploi porté et de la micro-entreprise. Chaque statut séduit à sa façon les indépendants, mais il n’est pas prudent de choisir à la va-vite un statut sans en connaître les atouts et les limites. Comment identifier la forme juridique qui répond le mieux à votre activité et à vos ambitions ? Ce contenu vous aide à choisir le régime le plus convenable à votre profil professionnel.
Comprendre les spécificités de chaque régime
Pour faire un choix éclairé et pertinent de la forme juridique qui convient à votre activité indépendante, il faut d’abord cerner les avantages et inconvénients du portage salarial. Ensuite, vous devez comprendre les fondamentaux d’une micro-entreprise afin d’apprécier ce qui s’ajuste le mieux à votre profil. En vérité, la micro-entreprise est le régime le plus populaire adopté par beaucoup de freelances débutants.
Pour cause, elle garantit une gestion simplifiée où vous n’avez pas de TVA à reverser sous certains seuils. et pas de bilan comptable à gérer. En principe, vos cotisations sociales sous ce régime sont évaluées au prorata de votre chiffre d’affaires. C’est donc un statut flexible pour tester une nouvelle activité et produire des revenus complémentaires. À l’opposé, le portage salarial vous donne un statut de salarié autonome.
Vous avez un contrat avec une société de portage qui facture les entreprises dans lesquelles vous travaillez et vous reverse un salaire après déduction des charges. Vous jouissez aussi d’une protection sociale complète sans forcément être chef d’entreprise au sens strict. C’est un régime très prisé par les consultants, les freelances expérimentés et les cadres en transition.
Comparez la fiscalité, la gestion et la protection sociale
Avant de choisir objectivement le statut qui vous convient réellement, il faut comparer la fiscalité et la gestion liées aux deux régimes. En vérité, les écarts sont très visibles lorsqu’il s’agit de fiscalité et d’obligations administratives entre la micro-entreprise et le portage salarial. En principe, le portage salarial vous dispense de tout ce qui est charge administrative. Celle-ci est à la charge de la société de portage qui perçoit des frais de gestion. En contrepartie, vous bénéficiez du régime général en ce qui concerne la sécurité sociale.
Vous avez alors des indemnités journalières et de chômage en cas d’arrêt d’activité et payez les impôts comme un salarié. En revanche, la micro-entreprise offre une fiscalité simplifiée où vos impôts sont payés suivant un pourcentage fixe selon vos revenus. Vous êtes le seul responsable de vos déclarations, de votre facturation et de votre couverture sociale. Bien souvent, celle-ci est souvent limitée, car vous ne cotisez pas pour une retraite de base complète. Aussi, il n’y a pas de couverture en cas de chômage.
Quel statut pour quel profil d’indépendant ?
Le choix dépend fortement de votre profil professionnel, de votre clientèle et de vos priorités. Si vous êtes en phase de lancement, la micro-entreprise est une option souple et peu coûteuse pour démarrer sans risques. Elle s’adresse aux freelances, graphistes, développeurs, artisans, ou coachs qui facturent des prestations simples, sans exigences contractuelles complexes.
En revanche, si vous travaillez avec des grands comptes, ou si vous réalisez des missions longues en entreprise, le portage salarial est plus avenant. Il répond aux attentes des clients corporate en termes de conformité, d’assurance et de sécurité juridique. Il est plus adapté si vous voulez cotiser pour le chômage, bénéficier d’une mutuelle collective ou valoriser votre expérience comme cadre salarié.
De toutes les façons, certains professionnels optent pour un démarrage en micro-entreprise, puis basculent vers le portage salarial. Ils le font dès que leur chiffre d’affaires augmente ou quand ils ressentent le besoin de se protéger un peu plus socialement.